Les apparitions (Art & Patrimoine)
14 septembre – 13 octobre 2013 . Pau, Gelos
avec Guillem Bayo, Jennifer Caubet, Pierre Clément, Grégory Cuquel, Ryan Gander, Emmanuelle Lainé, Eden Morfaux, Kim Sooja, Regina Virserius.
Au début il y avait ce relief naturel. Ensuite se sont ajoutées de multiples apparitions.
9 sites patrimoniaux sont visités par des installations contemporaines:
Jardins du Château, Chapelle de la Persévérance, Hôtel de Ville, Place Royale, Pavillon des Arts,
Gare du Funiculaire, Place Reine Marguerite, Musée Bernadotte, Haras de Gélos.
Un projet proposé par la mission de valorisation de l’architecture et des patrimoines – Ville d’art et d’histoire, de la Ville de Pau et le Bel Ordinaire, espace d’art contemporain de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées. Commissariat d’exposition François Loustau / la Maison.
Au début, il y a ces deux vallées. D’un côté la vallée du Gave, large, face aux Pyrénées. De l’autre coté, la vallée du Hédas,étroite, encaissée. Entre les deux, un éperon, une avancée escarpée qui incite à y construire une première fortification pour contrôler le passage à guet. La ville de Pau s’étendra ensuite à partir de cette pointe formée par la réunion des deux vallées.
Sur ce relief naturel vont donc émerger des formes. De manière basique, on peut appréhender l’occupation d’un site naturel par l’homme comme la modification du sol par l’apparition de volumes artificiels. Des murs, des bâtiments, des objets. Ces constructions s’élèvent et, en quelque sorte, transforment le volume d’air qui épousait la surface du sol. L’émergence des formes découpe des rues, des places, offre des points de vue… L’espace que nous voyons et dans lequel nous évoluons aujourd’hui est construit par cet assemblage de formes architecturales provenant de la longue histoire patrimoniale de la ville. Une suite d’apparitions. Le patrimoine, comme fait de civilisation, peut être perçu comme cette succession d’apparitions artificielles et la transformation des volumes environnants. L’idée est de donner à voir avec une certaine acuité les enjeux liés à toutes ces choses que nous laissons.
Voir que des formes tissent des liens avec le passé, avec les générations précédentes. Voir que les formes contribuent à établir des connexions dans un univers social. Voir que les formes font prendre conscience de notre propre présence.
Les sites choisis pour l’exposition voisinent avec le patrimoine de la ville. Les dispositifs renvoient à l’histoire. Il sera aussi question d’anachronismes chronologiques, d’interférences temporelles, de parasitages. Plusieurs artistes interviendront sur différents sites. Certaines démarches seront développées à l’échelle de la ville et le visiteur pourra établir des liens entre des points géographiques distincts